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Conclusion

       Aujourd’hui, un long chemin a été parcouru depuis la découverte de la structure de l’ADN par Watson et Crick en 1953. La thérapie génique, une thérapie innovante au cœur de nos cellules, portée par notre matériel génétique s’est construite petit à petit par approches scientifiques successives.  La découverte récente de CRISPR-Cas 9 souligne le potentiel non exploré de la thérapie génique.

       Elle est freinée par des difficultés en particulier dans le domaine scientifique mais conserve une dynamique de développement grâce à la mobilisation de différents acteurs essentiels et parfois historiques comme: AFM-Téléthon, Généthon, Cellectis, Inserm, Institut Pasteur et autres partenariats français mais aussi internationaux.

Les perspectives que nous laissent entrevoir la thérapie génique, comme la thérapie génique germinale, justifient la mise en place d’un cadre légal à l’échelle mondiale et nationale interdisant certaines pratiques. En effet, la menace d’une modification de l’être humain et de ses descendants à des fins non scientifiques telles que l’Eugénisme et le transhumanisme plane, bien qu’elle reste pour l’instant du domaine de la science-fiction.

       La thérapie génique apporte de nombreux changements dans le domaine scientifique et ouvre de nouveaux horizons et de l’espoir pour les patients atteints parfois depuis leur plus jeune âge de maladies très graves. Ces mêmes possibilités pourraient se révéler bien plus dangereuses si elles sont exploitées de façon irresponsable. De cette opposition naît le débat éthique autour de la thérapie génique. Aujourd’hui, les sociétés tentent de trouver, à travers un  encadrement légal, un équilibre entre moral éthique, nécessité du profit, progrès scientifique et respect de l’individu et de son patrimoine génétique, renouvelant également le débat autour de ce qui constitue l’identité de l’Homme. Il apparaît alors primordial de différencier une découverte scientifique de son application.

       Une application plus originale de cette thérapeutique a été rendue possible par CRISPR-Cas 9 dans un essai clinique sur des moustiques visant à empêcher ces-derniers d’être infectés par le parasite Psalmodium, responsable de la malaria et ainsi de  contaminer les populations humaines. Au débat éthique de la thérapie génique s’ajoute alors une nouvelle question : jusqu’à quel point pouvons-nous modifier l’équilibre naturel ?

© 2017 by E Ansart, C Boire et R Moreau.

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